Question de Yone pour Native!Canada :
Bonjour, peux-tu nous parler un peu de Kumajirou ?
— « Kumajirou » ? Répéta le Sioux ; une voix à son oreille lui expliqua. Oh, Kuruk ! L'ours que j'ai dressé !
Tout en disant cela, il fixa le dit Kuruk, affalé contre un arbre. Il était difficile de le distinguer du tronc, tellement l'écorce et son pelage étaient d'une couleur semblable.
— Et bien, ce que je pourrais dire sur lui . . . Mathó réfléchit. Je l'ai rencontré quand j'étais enfant ; ce jour-là, j'étais avec Alo, et on était partit à la recherche de tabac et de cheveux de la terre mère dans la forêt, comme on avait entendu que le chaman n'en avait plus en réserve. J'avais dit à Alo que c'était trop dangereux, mais il ne m'avait pas écouté, comme toujours, alors j'ai été obligé de le suivre ; il m'était impensable de le laisser seul. On était près d'un étang, quand tout à coup, un ourson brun est apparut, de l'autre côté. Alo l'avait tout de suite repéré et le surveillait du coin de l’œil.
Il marqua une pause, le temps de regarder Kuruk qui venait de se réveiller de sa petite sieste et qui avait commencé à tourner sur lui-même.
— J'avais toujours été impressionné par les ours ; on m'avait toujours raconté qu'ils étaient nos ancêtres. Alo, lui, avait toujours été méfiant avec eux, et l'est toujours ! Il étouffa un rire. Je m'étais approché. Mon frère avait voulu me retenir, mais moi aussi je n'avais pas eu envie d'écouter : Je m'étais lentement approché de l'ourson, et il n'avait pas semblé méchant ou méfiant en me voyant arriver. Je l'ai touché, caressé le museau, puis les poils. Je me souviens qu'Alo était derrière moi et qu'il était prêt à décocher une flèche en cas d'attaque.
Mathó-Wanáhtake leva la tête pour regarder son frère, plus loin, assis sur un rocher et en train de tailler dans le bois de son arc.
— L'ourson ne m'avait pas repoussé ; au contraire, il réclamait, alors je l'ai câliné, pendant un long moment. J'ai seulement accepté de partir d'ici et de retourner au village quand la nuit avait commencée à tomber. J'avais fait promettre à Alikkawadàj de ne rien dire sur l'ourson ; pour une fois, il m'avait écouté. Puis, les jours suivants, j'ai continué à revenir près de cet étang, et il était toujours là. Alo avait trouvé ça suspect, que cet ours reste toujours au même endroit et sans mère. L'ourson et moi, au fil du temps, on était devenu vraiment proche, j'avais l'impression qu'il me comprenait ! À un moment donné, il avait fallu que je choisisse un nom pour lui, histoire de ne plus l'appeler par « l'ours » ; j'ai fini par le nommer « Kuruk » , le mot pawnee pour dire « ours » . Alo a d'abord trouvé ça bizarre que je lui donne un nom n'appartenant pas à notre dialecte, mais il s'était y fait bien vite. Il sembla penser, le visage levé. Sinon . . . J'ai remarqué que Kuruk adorait s'allonger près des arbres et de s'y endormir. Oh, et il a tellement grandit, depuis que j'étais enfant ! Il fait presque la taille d'un tipi quand il est debout, sur ses pattes arrières ! Ça avait commencé à inquiéter les autres habitants, et en particulier le chef, mais je leur avait promis que j'allais tout faire pour qu'il reste tranquille et qu'il n'attaque personne. Je n'ai pas eu tort : Il passe ses journées à dormir ou à marcher sans aucun but ! Et à se nourrir, bien sûr, notamment pour son hibernation.
Il rit pour lui-même en se rappelant quelque chose.
— La tête d'Alo, quand il avait remarqué de Kuruk grandissait sévèrement ! La peur se lisait dans les traits de son visage ; il craignait vraiment qu'il n'y ait une attaque.
Le Sioux sembla être repartit dans ses pensées, cherchant d'autres choses à dire à propos de son ours brun. Il semblait n'avoir rien d'autres à ajouter, alors il dit simplement :
— J'ai tout dit ! Acheva-t-il.
Merci d'avoir lu cette réponse \o ! À bientôt pour d'autres asks sur les Native!North American Brothers !
Écrit par l'administrateur Yui.